Auteur: Pat
Comme il vaut mieux toujours commencer par le commencement, aujourd'hui
direction la Vattay pour un cours de ski de fond.
Le plateau de la Vattay est lun des sites les plus réputés
du massif du Jura à 20mn de Divonne les Bains. Laltitude
varie entre 900 et 1200m. Pour les plus sportifs, le secteur situé
dans la forêt offre un relief plus accidenté entre 1300
et 1450 m daltitude.
Premier contact avec Frédéric, notre prof de ski du jour.
Et premier "choc": il nous prive d'emblée de nos battons
! Angoisse ... Finalement, contre toute attente, je reste debout sur
mes skis sans l'aide de mes battons et je parviens à glisser
doucement dans les traces bien dessinées de la piste.
Autre apprentissage très utile en ce qui me concerne: savoir
tomber et se relever seule ... et si possible décemment ! Après
plusieurs tentatives, Hervé et moi sommes passés maîtres
dans l'art de tomber et de se relever!
Ensuite premières glissades avec leçons de freinage !
Après une petite heure d'apprentissage (sous le soleil), changement
de lieu pour apprendre le chasse-neige (pour monter les côtes
difficiles) et les virages (car il est quand même fort utile de
savoir tourner de temps en temps !!)
Entre deux descentes (et quelques chutes !), le cours prend des allures
de leçons de choses fort intéressantes. Nous avons notamment
appris à différencier un sapin d'un épicéa.
Pour la petite histoire, nos "sapins de Noël" sont en
fait des épicéas et non des sapins.
L'épicéa est l'un des arbres les plus simples à
identifier. Il suffit de regarder la position de ses aiguilles sur le
rameau. Sur l'épicéa, elles sont disposées en spirale
tout autour du rameau. Ses aiguilles mesurent de 15 à 20 mm de
longueur; elles ont une forme quadrangulaire. Lorsqu'on les fait tourner
entre nos doigts, elles sont raides et leur extrémité
est légèrement piquante.
Les cônes de l'épicéa pendent contrairement à
ceux du sapin. La silhouette de l'épicéa est une des plus
identifiables: jeune ou âgé l'arbre garde sa forme conique
et pointue en tête. L'épicéa, est un des rares arbres
dont on puisse déterminer facilement l'âge, sans le couper.
Comme il pousse d'un verticille par an (groupe de branches qui partent
toutes d'un même endroit du tronc), le dernier arrivé étant
celui du haut, il suffit de compter le nombre de verticille et d'y ajouter
le chiffre 3 pour déterminer l'âge de l'arbre.
Pour distinguer l'épicéa du sapin, le plus simple est
de regarder la position des aiguilles sur le rameau. Sur l'épicéa,
elles sont disposées en spirale (comme un goupillon), tout autour
du rameau.
Autre info fort utile en cas de longues promenades à ski : lorsque
l'on mâche des feuilles d'un épicéa avec les molaires,
on obtient une substance sucrée dont le goût ressemble
à celui d'une clémentine. En cas de d'urgence, cela fournit
un apport de sucre immédiat.
Autres infos vérifiées sur place grâce aux traces
laissées dans la neige : le renard traverse les forêts
en zigzaguant et en urinant régulièrement pour "investir"
le territoire parcouru, tandis que le lièvre, rapide et rusé
comme chacun sait, file droit pour essayer de gagner le plus rapidement
possible un couvert (luzerne, vigne, haie, etc.). Lorsqu'il est dans
les bois, il use de toutes ses ruses: dès qu'il est levé,
il ordonne sa course, recoupe sa voie, revient en arrière. Toutefois,
s'il est serré de trop près, il prend du champ en filant
de nouveau tout droit.
Après ces quelques leçons de choses, retour au ski. Nous
avons quitté les pistes pour faire du hors-piste sous l'il
vigilent de notre prof. Vu la hauteur et la qualité de la poudreuse
ce jour-là, ce fut incroyable ! On avait l'impression de skier
dans de la mousse. Hervé s'est éclaté comme un
petit fou. Moins un peu moins: je tiens déjà à
peine debout sur de la neige ferme alors sur de la neige poudreuse...
Après 2 heures de cours fort instructifs, retour à la
maison, fatiguée mais désormais un peu plus à l'aise
sur des skis. Bon timing car dès la fin de notre cours, le ciel
s'est obscurci et la neige s'est mise à tomber. La prochaine
fois ? On essaiera le ski alpin. Mais là... c'est une autre histoire
!
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